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SpinLaunch a effectué son premier vol d'essai

SpinLaunch, le lanceur de satellites, met la charge utile de la NASA à rude épreuve

La start-up SpinLaunch travaille sur un autre moyen d’envoyer des objets dans l’espace. Un système qui ne fait pas appel à des fusées, mais à un système de lancement qui fait tourner des charges utiles dans une centrifugeuse et les projette dans le ciel. Ces charges utiles devront être capables de résister à 10 000 g et à des vitesses de 8 000 km/h. À cet égard, la société vient peut-être de réussir son plus grand test.

SpinLaunch a effectué son premier vol d'essai

SpinLaunch a effectué son premier vol d’essai

SpinLaunch a effectué son premier vol d’essai en novembre dernier. Une première démonstration de sa vision pour son système de lancement cinétique avant-gardiste. En développement depuis 2015, l’approche implique un accélérateur géant en forme de disque. Ce dernier est alimenté par un entraînement électrique qui fouette les charges utiles à plusieurs fois la vitesse du son ; avant de les libérer à travers un tube de lancement et vers le haut dans l’atmosphère.

En avril, nous avons appris que la NASA s’était engagée à tester cette technologie, avec l’intention d’intégrer une charge utile dans le système de lancement cinétique de SpinLaunch pour un vol. Ce vol d’essai, le dixième réussi par la société, a eu lieu à Spaceport America au Nouveau-Mexique le 27 septembre. Le tout sous le regard de partenaires, de défenseurs de l’industrie et de représentants du gouvernement.

En plus de la charge utile de la NASA, d’autres charges utiles provenant d’Airbus, de l’université de Cornell et du développeur de satellites Outpost ont été intégrées dans le système de lancement. Ils ont tournoyé à une vitesse pouvant atteindre 10 000 g dans l’accélérateur suborbital de SpinLaunch. Ces charges utiles ont ensuite été inspectées et intégrées au véhicule d’essai en vol ; avant d’être lancées dans le ciel et récupérées avec succès.

Des résultats toujours plus encourageants

Des résultats toujours plus encourageants

SpinLaunch n’a pas fourni beaucoup de détails techniques sur le vol. Mais la société affirme qu’il a suivi une trajectoire similaire à celle de ses campagnes de vol précédentes ; qui ont atteint des altitudes de 9 150 mètres. En mai, la société a intégré une charge utile optique pour capturer des vidéos à bord pendant un vol d’essai. Offrant ainsi une vue à la première personne de l’expérience. Plus important encore, du moins pour SpinLaunch et ses partenaires, le vol a démontré que ces composants de satellite sont « compatibles avec l’environnement de lancement de la société ».

Les charges utiles ont été utilisées pour capturer des données de vol critiques sur le processus de lancement. Celle de la NASA étant équipée de deux accéléromètres, d’un gyroscope et d’un magnétomètre. Elle dispose aussi de capteurs de pression, de température et d’humidité. Les données recueillies par cette charge utile et les autres aideront SpinLaunch à poursuivre le développement ; et la commercialisation éventuelle de sa technologie de lancement.

« L’essai en vol 10 représente un point d’inflexion clé pour SpinLaunch. Nous avons ouvert le système d’accélérateur suborbital à nos clients, partenaires stratégiques et groupes de recherche. Les données et les idées recueillies lors des essais en vol seront inestimables à la fois pour SpinLaunch, alors que nous poursuivons le développement du système de lancement orbital, et pour nos clients qui comptent sur nous pour leur fournir un accès à l’espace à faible coût, à haute cadence et durable. »

Mathieu Carlier

Blogueur passionné (ou acharné) j'ai d'abord créé Deco Tendency puis Le Blog des Tendances, Drone Trend et enfin Le Blog Domotique.

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