Avec la NeuroBall, Neurofenix donne un nouvel élan à la rééducation à domicile des victimes d’accidents vasculaires cérébraux

Avec NeuroBall, Neurofenix a montré que la rééducation suite à un AVC pouvait être réalisée à domicile plutôt que lors de fréquents voyages à l’hôpital. Neuroball et sa plateforme de thérapie à domicile ont permis à la société d’obtenir un nouveau financement de 7 millions de dollars pour étendre et approfondir sa plateforme.

Neurofenix mise tout sur la rééducation à domicile

Le problème des techniques existantes de réadaptation après un accident vasculaire cérébral n’est pas qu’elles ne sont pas efficaces. Elles se trouvent pour la plupart dans des hôpitaux. Ce qui limite la fréquence à laquelle elles peuvent être utilisées.

« Pendant de très nombreuses années, la rééducation, en particulier la rééducation neuronale, s’est concentrée sur de gros équipements encombrants dans des établissements. », explique Guillem Singla ; PDG et cofondateur (avec le CTO Dimitrios Athanasiou) de Neurofenix. « Nous avons extrait l’essence de ce qui doit être fait en matière de réhabilitation neurale. Elle doit être intensive, engageante et motivante. Elle doit amener les gens à faire un suivi pendant non seulement des semaines, mais des mois et des années. »

Il existe des dispositifs de rééducation à domicile, souvent sous forme de gants ou de suivi de mouvement libre. Ils fonctionnent tous deux dans une certaine mesure, mais n’ont pas réussi à s’imposer.

« Avant même de commencer à développer les premiers produits, nous avons parlé avec des centaines de patients, des centaines de thérapeutes ; nous avons tout testé. Personnellement, lorsqu’un membre de ma famille a eu un accident vasculaire cérébral, j’ai dû essayer de nombreuses choses. », a déclaré Singla. « Le premier besoin urgent qui était complètement négligé était la rééducation des membres supérieurs. 80 % des patients souffrent d’une déficience des bras et des mains après un AVC. »

NeuroBall joue sur la gamification

La solution de la société est la Neuroball. C’est un dispositif que l’utilisateur peut saisir et auquel il peut s’attacher facilement. Il qui suit chaque mouvement des membres supérieurs ; de l’épaule jusqu’au bout des doigts. Ce dispositif ne diffère pas radicalement des installations hospitalières. Cependant, il permet aux patients d’effectuer les exercices et les mouvements de rééducation beaucoup plus fréquemment ; et d’une manière qui reflète leurs besoins et leurs capacités spécifiques.

Il comprend un capteur de mouvement et d’orientation pour les mouvements du poignet, du coude et de l’épaule ; ainsi que des capteurs individuels pour chaque doigt. La balle repose dans un berceau mais peut être prise et déplacée librement.

« La clé est la neuroplasticité. Les preuves montrent que plus un patient fait de répétitions, plus il se rétablit. Dans une session typique, un patient fait entre 30 et 40 mouvements avec un thérapeute. Dans nos essais cliniques, nous avons montré que les patients en faisaient plus de 600 par jour. »

La facilité d’utilisation, la gamification et un peu d’ajustement algorithmique sont les éléments qui, selon la société, entraînent cette augmentation considérable de l’exercice. Selon les études qu’ils ont menées, de meilleurs résultats. Notamment une meilleure amplitude de mouvement et une réduction de la douleur.

Il est plus facile à enfiler qu’un gant résistif. Il ne prend pas beaucoup de place et fait tourner son logiciel sur une petite tablette dédiée. Aussi, il dispose d’une poignée de jeux différents pour chaque mouvement que le patient doit effectuer.

Il s’agit de choses simples mais motivantes, comme un jeu de course sans fin où vous serrez pour sauter. Il y a aussi un jeu Space Invaders où vous tournez votre poignet pour déplacer votre vaisseau. Ce n’est peut-être pas Fortnite, mais c’est mieux que de simplement voir un chiffre augmenter. Il existe même des classements au cas où un utilisateur aurait envie de comparer ses progrès avec ceux d’un autre patient.

Le principal obstacle est l’accessibilité financière

La promesse d’une meilleure réadaptation à domicile va certainement séduire de nombreuses personnes. Des personnes pour qui se rendre à l’hôpital ou dans un cabinet de kinésithérapie trois ou quatre fois par semaine n’est pas pratique. Un tel emploi du temps serait éprouvant pour n’importe qui. Et encore plus pour une personne dont la mobilité, la parole ou les membres supérieurs sont limités.

Le fait de faire les exercices à la maison et à son propre rythme, le logiciel s’adaptant aux rythmes et aux préférences des patients, conduit naturellement à un travail de réadaptation beaucoup plus important sans ressources cliniques supplémentaires.

L’appareil est trop récent pour être couvert par les assurances ; bien qu’il soit éligible aux dépenses HSA et FSA. Jusqu’à présent, la société, basée au Royaume-Uni (et à Atlanta aux États-Unis), a réalisé une poignée de tests montrant l’efficacité de la Neuroball. Mais pas le type de tests requis pour être couvert en tant que dispositif médical prescrit. Mais c’est le prochain objectif à l’ordre du jour ; maintenant que l’entreprise dispose d’un nouveau tour de table de 7 millions de dollars.

« Notre objectif est d’être le leader de la réhabilitation neuronale à domicile. Non seulement pour les accidents vasculaires cérébraux mais aussi pour les traumatismes. Nous avons littéralement 400 idées dans notre carnet de commandes d’améliorations ; expansions, entraînement cognitif, parole et langage. Si vous pensez aux besoins d’un patient neurologique, ils sont extrêmement variés. Il y a tellement d’autres thérapies que nous pouvons envisager. »