Les vélos électriques se ressemblent tous avec leurs moteurs bruyants et leurs batteries qui lâchent en plein trajet. Résultat ? On hésite à investir 3000€ dans un engin qui finira au garage après trois pannes. Le marché stagne avec des copies conformes chinoises pendant que les vrais besoins urbains restent ignorés (manque de polyvalence, entretien galère, autonomie ridicule).
Rivian débarque avec le TM-B et sa marque Also pour tout chambouler : pédalage sans liaison mécanique, modularité totale en quelques secondes, et une tech digne d’une Tesla sur deux roues. Vous comprendrez comment ce système DreamRide révolutionne la transmission, pourquoi la modularité change votre quotidien, ce que valent vraiment les 160 km d’autonomie annoncés, et si les 4500$ demandés se justifient face à la concurrence.
Ce que vous allez découvrir dans cet article – TL;DR
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Rivian lance le TM-B via sa marque Also, vélo électrique à pédalage sans liaison mécanique
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Système DreamRide avec générateur et logiciel qui contrôle la transmission intégralement
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Modularité totale sans outils : solo, cargo ou deux places en quelques secondes
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Autonomie 160 km, charge USB-C 240W, freinage régénératif ajoutant 25% d’autonomie
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Prix 4500$ en précommande, livraisons printemps 2026
C’est quoi exactement le Rivian TM-B ?
Rivian fait dans le pick-up électrique pour aventuriers en quête de Grand Canyon. Leur nouveau bébé ne transporte pas de kayak et ne grimpe pas les rochers : c’est un vélo électrique qui chamboule tous les codes.
Le TM-B sort de chez Also, la nouvelle branche de Rivian dédiée à la micromobilité. Première sortie du labo, et direct ils visent haut : un vélo défini par logiciel, entièrement modulaire, qui ressemble plus à un iPhone sur roues qu’à un vélo classique.
Oubliez le dérailleur, la chaîne graisseuse et les vitesses qui sautent. Ici, tout passe par le système DreamRide développé en interne. Vos jambes n’entraînent pas directement la roue arrière. Vous actionnez un générateur qui alimente la batterie, pendant qu’un moteur électrique contrôlé par logiciel propulse le vélo via une courroie Gates Carbon.
Sensation bizarre au début : vous pédalez dans le vide comme sur un vélo d’appartement, sauf que vous filez à 45 km/h en pleine ville. L’algo décide comment traduire votre effort en vitesse. Vous contrôlez la gravité avec vos pieds, ni plus ni moins.
Pourquoi ce système pedal-by-wire change tout ?
Fini les vitesses qui merdent
Le DreamRide élimine toute liaison mécanique traditionnelle. Résultat immédiat : aucun dérailleur à régler, aucune chaîne qui déraille, aucune cassette à changer tous les 2000 km. L’entretien fond comme neige au soleil.
Le logiciel gère 10 niveaux d’assistance personnalisables. Vous décidez du nombre de vitesses, des écarts entre chaque rapport, et chaque changement est parfait puisqu’il n’y a rien à ajuster mécaniquement. Chris Yu, président d’Also, résume bien : « Chaque passage de vitesse est parfait car il n’y a pas de dérailleur à dérégler ».
Mode automatique ou manuel selon vos envies, de la balade pépère à 32 km/h sans forcer jusqu’au sprint à 45 km/h en poussant un peu. Le couple de 180 Nm (ou 134 lb-ft selon les sources) vous propulse dans les côtes sans broncher même chargé à bloc.
Le freinage régénératif qui booste l’autonomie
Freiner ne gaspille plus d’énergie en chaleur. Le TM-B récupère l’énergie cinétique pour recharger la batterie à chaque coup de frein. Also annonce 25% d’autonomie supplémentaire grâce à la régénération.
Par contre, pas de récupération en roue libre : le vélo descend normalement si vous ne freinez pas. Dommage, j’aurais aimé un mode où chaque descente recharge automatiquement sans toucher aux freins. Peut-être dans une mise à jour logicielle future ?
Les freins hydrauliques à disque avec ABS complètent le dispositif pour des arrêts francs et sécurisés. Combiné à la régénération, vous avez un système de freinage qui dépasse largement ce qui se fait sur les vélos électriques classiques.
Quelle autonomie et puissance réelles ?
Deux batteries pour tous les usages
Le TM-B propose deux capacités de batterie amovibles : 538 Wh ou 808 Wh. La petite offre 60 miles (96 km) d’autonomie, la grosse monte jusqu’à 100 miles (160 km).
Charge complète via USB-C 240W en 2h20 pour la 538 Wh, 3h45 pour la 808 Wh. Enfin un fabricant qui passe au standard universel au lieu de nous imposer un chargeur propriétaire de merde. Vous pouvez brancher votre batterie sur n’importe quelle prise USB-C costaud.
Mieux encore : la batterie fonctionne comme power bank bidirectionnel. Vous rechargez votre laptop, votre téléphone ou n’importe quel appareil USB-C directement depuis la batterie du vélo. Un écran E Ink affiche le niveau de charge en temps réel.
Performances qui musclent le trajet
Classe 3 avec assistance au pédalage jusqu’à 45 km/h (28 mph). Accélérateur au pouce qui permet de rouler sans pédaler jusqu’à 32 km/h (20 mph) là où la réglementation l’autorise.
Le vélo peut basculer entre les classes 1, 2 et 3 selon les besoins réglementaires. Pratique pour emprunter les pistes cyclables qui interdisent les classes supérieures. Vous adaptez le comportement du vélo à l’environnement d’un simple réglage.
Capacité de charge jusqu’à 324 lbs (147 kg). De quoi transporter courses, enfants ou équipement lourd sans que le moteur souffre. Les 180 Nm de couple avalent les côtes raides même à pleine charge.
Comment fonctionne la modularité ?
Cadre supérieur interchangeable sans outils
Le cadre supérieur (top frame) se déverrouille d’un simple glissement sur l’écran tactile 5 pouces circulaire. Quelques secondes suffisent pour passer d’une configuration à l’autre sans sortir la moindre clé Allen.
Configuration « Solo » pour usage personnel classique. Configuration cargo avec porte-bagages intégré pour les courses ou le matos. Configuration banc deux places pour balader quelqu’un en mode pique-nique urbain.
Cette approche modulaire permet à un seul vélo de s’adapter aux besoins du moment plutôt que d’acheter trois vélos différents. Intelligent commercialement, malin techniquement. Par contre, j’espère que les top frames supplémentaires ne coûteront pas un bras.
Ajustement extrême aux tailles de cyclistes
Le système s’adapte aux cyclistes entre 1m50 et 2m03 (4’11 » à 6’8″). Sacré amplitude pour un cadre unique. Fini les prises de tête avec les tailles XS, S, M, L, XL qui ne correspondent jamais vraiment.
Suspensions complètes avant et arrière avec 120 mm de débattement. Fourche inversée à l’avant (avec des plongeurs dorés visibles sur les photos) et amortisseur pneumatique à l’arrière pour absorber les nids-de-poule urbains à 40 km/h.
Dans les vidéos de démo, la fourche inversée semble un peu molle et pas super rassurante. J’espère qu’elle est réglable en compression et détente, sinon ça va tanguer sérieux dans les descentes rapides ou sur terrain cabossé.
Que vaut vraiment l’interface utilisateur ?
Écran tactile Portal de 5 pouces
Console centrale circulaire baptisée Portal qui affiche navigation, niveau de batterie et niveaux d’assistance. Molette rotative et bouton violet sur le guidon gauche pour contrôler musique, podcasts et appels sans lâcher les mains.
Connexion smartphone pour streamer votre audio préféré. Sympa pour les trajets longs, potentiellement dangereux si vous passez votre temps à zapper les titres en pleine circulation. À utiliser avec modération.
Le système de sécurité verrouille et déverrouille automatiquement quand vous approchez. Il sécurise la batterie, la roue arrière et le cadre, avec alertes anti-sabotage et tracking GPS en temps réel. Enfin un vélo électrique qui prend le vol au sérieux.
Casque Alpha Wave intégré
Also propose aussi le casque Alpha Wave avec technologie Release Layer System (RLS) qui améliore la protection contre les impacts rotationnels. Quatre haut-parleurs intégrés et deux micros à réduction de bruit.
Le casque se connecte directement à la console du TM-B pour gérer musique, appels et podcasts. Approche cohérente qui transforme le duo vélo-casque en écosystème complet. Un peu comme Apple avec iPhone-AirPods, mais version mobilité électrique.
Lumières intégrées avant et arrière sur le vélo. Au moins une marque qui pense sécurité dès la conception plutôt que de vous vendre des accessoires en option à prix d’or.
Quel positionnement et quel prix ?
4500$ pour la version de lancement
Précommandes ouvertes à 4500$ pour l’édition de lancement (Launch Edition), livraisons prévues printemps 2026. Version de base (Base Edition) annoncée à 4000$ plus tard en 2026.
Clairement on joue dans la cour des vélos électriques premium. Pour ce tarif, vous avez des Specialized Turbo Levo ou des Riese & Müller avec équipement Bosch éprouvé. Le TM-B doit prouver que sa tech propriétaire justifie le prix.
Options supplémentaires disponibles pour les top frames, pneus et autres accessoires. Comptez facilement 5000$+ si vous voulez plusieurs configurations modulaires. Ça monte vite.
Positionnement anti-nature sauvage
Rivian construit des pick-ups pour conquérir les pistes boueuses et les déserts. Le TM-B fait l’exact opposé : rendre la ville agréable plutôt que fuir la civilisation.
Chris Yu présente le vélo comme « utilitaire, navette, trail, récréatif, tout en un ». Ambition louable mais floue. Un vélo qui veut tout faire finit souvent par exceller nulle part.
Les vététistes purs et durs ne l’adopteront pas avec sa classification Classe 3 qui l’interdit sur la plupart des sentiers. Les roues 24 pouces et la suspension limitée à 120 mm le cantonnent à l’usage urbain et chemins faciles. Pas un concurrent des eMTB dédiés.
Le TM-Q et l’écosystème Also
Also dévoile aussi le TM-Q, quadricycle électrique à assistance au pédalage pour charges lourdes. Versions commerciale et particulière, cette dernière visant les communautés fermées.
Le TM-Q commercial ressemble aux vélos-cargos qu’UPS et DHL utilisent déjà en ville. Rivian, qui fabrique déjà des utilitaires électriques pour Amazon, étend logiquement son offre vers les livraisons du dernier kilomètre urbain.
Cette stratégie d’écosystème cohérent (vélo + quad + casque + service via concessions Rivian) copie l’approche automobile. L’intégration verticale et le service après-vente qualifié donnent un avantage sur les marques de vélos classiques.
Mon avis cash sur le TM-B
J’adore le concept et je déteste le prix. Rivian et Also cassent vraiment les codes avec ce système pedal-by-wire qui élimine tous les soucis mécaniques de transmission. Le DreamRide est une vraie innovation, pas du marketing creux.
La modularité sans outils en quelques secondes ? Brillant. L’autonomie de 160 km ? Correct. La charge USB-C bidirectionnelle ? Enfin quelqu’un qui pige l’interopérabilité. Le freinage régénératif qui ajoute 25% d’autonomie ? Logique et efficace.
Mais 4500$ pour un vélo qui n’a aucun historique de fiabilité, aucun retour terrain, et une marque toute neuve (Also), ça fait cher la confiance. D’autant que Rivian galère financièrement et qu’un spin-off en micromobilité ressemble à une diversification risquée.
Le positionnement « vélo qui fait tout » me laisse sceptique. Les 24 pouces et la suspension molle vue en vidéo ne m’inspirent pas confiance pour du vrai usage mixte. Soit ils assument le 100% urbain, soit ils musclent sérieusement les suspensions pour le trail.
Techniquement, le TM-B mérite qu’on s’y intéresse. Financièrement, attendez les premiers retours utilisateurs avant de claquer 4500 balles. Les early adopters essuient toujours les plâtres, et là les enjeux sont costauds.
