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Des vers génétiquement modifiés brillent en présence de pollution de l'air intérieur

Des vers génétiquement modifiés brillent en présence de pollution de l’air intérieur

Et si des vers génétiquement modifiés devenaient de véritables détecteurs de pollution ?

Même si l’air de nos maisons ou de nos lieux de travail semble sain, il peut contenir des composés nocifs émis par des matériaux tels que les panneaux de particules et les moquettes. Une nouvelle étude suggère que nous pourrions bientôt être en mesure de savoir si c’est le cas, grâce à de minuscules vers génétiquement modifiés lumineux.

Des vers génétiquement modifiés brillent en présence de pollution de l'air intérieur

Pour cette étude, les scientifiques de l’université de Turku, en Finlande, ont commencé par utiliser deux souches transgéniques du nématode Caenorhabditis elegans ; qui mesure quelques millimètres.

La particularité de ces vers ronds est que, lorsqu’ils sentent ou goûtent des composés biologiques ou synthétiques toxiques, ils réagissent en produisant une protéine fluorescente verte (GFP) dans les 24 heures.

Plus les niveaux de ces composés sont élevés, plus les vers produisent de protéines ; et donc plus ils sont fluorescents. L’intensité de la fluorescence peut être mesurée objectivement par microscopie ou spectrométrie.

Ces mêmes types de nématodes sensibles à l’environnement avaient déjà été utilisés pour surveiller les concentrations de métaux lourds dans l’environnement extérieur. Cette dernière étude aurait marqué la première fois qu’ils ont été testés sur des contaminants aéroportés intérieurs.

On a constaté que les vers émettaient une fluorescence fiable lorsqu’ils étaient exposés à des substances nocives ; telles que la moisissure noire recueillie dans des bâtiments endommagés par l’humidité, les produits chimiques agressifs utilisés dans les produits de nettoyage et les composés organiques volatils dégagés par les produits chimiques présents dans les moquettes en plastique dégradées. En plus de produire plus de GFP, les vers génétiquement modifiés devenaient moins actifs. Certains mouraient même en présence de ces substances atmosphériques.

« Les nématodes ne peuvent pas nous dire quels types de composés toxiques se trouvent dans l’air. Mais ils peuvent nous donner un avis impartial sur les risques pour la santé associés à l’air intérieur et sur la nécessité de mener des enquêtes techniques plus approfondies. », a déclaré le scientifique principal, Päivi Koskinen.

Mathieu Carlier

Blogueur passionné (ou acharné) j'ai d'abord créé Deco Tendency puis Le Blog des Tendances, Drone Trend et enfin Le Blog Domotique.

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